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Un déni de grossesse, c'est quoi ?

Un déni de grossesse veut dire que l'on est enceinte sans le savoir. On découvre alors la grossesse au deuxième trimestre, ou, moins souvent, au troisième trimestre et encore plus rarement, juste au moment de l’accouchement. Dans ce dernier cas, on parle de déni de grossesse total, alors qu'on parle d'un déni de grossesse partiel dans les premiers cas cités.
Cela peut concerner n'importe quelle personne qui a un utérus. Il n'existe pas de symptômes du déni de grossesse.



Comment on explique un déni de grossesse ?

Le premier élément qu’on observe dans une situation de déni de grossesse, c’est que la personne ne s’est même pas posé la question de savoir si elle pouvait être enceinte, si elle pouvait attendre un bébé. En fait, généralement les personnes pensaient qu’une grossesse était impossible.

Cela peut se produire suite à une annonce d’infertilité (qui n’est en fait jamais vraiment sûre à 100 %), parce que la personne était préoccupée par autre chose, suite à une agression sexuelle ou encore parce que la personne prenait une contraception en pensant qu’il n’y avait aucun risque (là encore, il n’y a jamais une fiabilité à 100 %). Le déni de grossesse est souvent un mécanisme de défense inconscient.


Le retard de règles est généralement le premier signe qu’on surveille en cas de doute sur un risque de grossesse. Mais parfois, des saignements continuent, que la personne prend pour des règles, et elle ne s’aperçoit donc pas de sa grossesse tout de suite.



Pourquoi continue-t-on à avoir ses règles pendant un déni ?

En l’absence de contraception, ces saignements proviennent généralement du col de l’utérus, qui peut saigner un peu de temps en temps pendant la grossesse, sans que ce soit grave. Il serait donc possible de confondre ces saignements avec des règles, même s’ils sont moins importants en quantité.

En fait, la plupart du temps, les dénis de grossesse surviennent pour des personnes qui prennent la pilule (ou une autre contraception hormonale), avec une semaine d’arrêt par mois pendant laquelle elles ont « leurs règles ». Ces "règles" sont plutôt ce qu'on appelle des saignements de privation. Ces saignements de privation de la pilule peuvent, contrairement aux règles, continuer même si une grossesse a commencé.


En cas de doute, il est possible de faire un test de grossesse. Certaines personnes font des tests réguliers, par exemple une fois tous les deux mois, pour s’assurer que leur contraception fonctionne. Dans tous les cas, il faut garder en tête qu’aucun moyen de contraception n’est fiable à 100 %.



Comment savoir si on fait un déni de grossesse ?

A priori, justement, si l'on fait un déni, on ne le sait pas.

Autrement dit : à partir du moment où on se pose la question « est-ce que je suis enceint-e ? » : c’est qu’on n’est pas en train de faire un déni de grossesse. Mais dans tous les cas, le meilleur moyen de s’en assurer est de faire un test de grossesse au bon moment.


Le déni de grossesse ne se voit pas. Une personne qui fait un déni ne ressent généralement pas - ou très peu - les premiers symptômes de la grossesse : douleurs, nausées, prise de poids, modification de la forme du ventre...


Quelles sont les conséquences d'un déni de grossesse ?

Généralement les personnes apprennent qu’elles sont enceintes lors d’un examen médical ou gynécologique.

Une fois la grossesse connue, le corps s’adapte très rapidement, notamment avec le ventre qui peut prendre du volume en quelques heures.

Pour la suite, il faut surtout accompagner la personne enceinte, qui peut le vivre comme un choc psychologique. La personne n'est à priori pas prête pour vivre un accouchement, devenir mère et rien n'a été pensé pour l'arrivée d'un bébé.


Notamment, si cette grossesse n’est pas désirée, on peut se rapprocher dès que possible d’un Planning Familial pour envisager les possibilités d’une IVG hors-délais (par rapport aux délais en France de 12 semaines). Un accouchement sous secret aussi peut aussi être envisagé, on en parle ici

Le plus important est que tu puisses en parler, être accompagné-e et informé-e de tes droits.



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